En complément du fabuleux témoignage de l'homme-chevreuil Geoffroy Delorme, et de l'invitation à écouter la forêt d'Ernst Zürcher... voici quelques brèves animales du naturaliste Marc Giraud, et en prime, des bonnes nouvelles du Vivant, avec un zoom sur le loup !
Chat à tête plate © Freepik
Chat pêcheur © Eastern Routes
Vous pensez que tous les chats détestent l’eau ? Pas du tout. Dans des marécages asiatiques, l’étrange chat à tête plate (Prionailurus planiceps) plonge, nage comme une loutre et capture des poissons sous l’eau. Ce chat pas comme les autres a les pattes semi palmées, les oreilles anormalement petites et une denture destinée à retenir des proies glissantes, car même ses molaires sont pointues. Il est si habile à poursuivre les poissons qu’il lui arrive de se faire prendre dans les filets des pêcheurs ! Son cousin, le chat pêcheur (Prionailurus viverrinus), se contente généralement de guetter ses proies depuis les rives, mais il nage avec beaucoup d’aisance. Au Pakistan, un chat pêcheur a été vu en train de nager sous l’eau pour attraper des canards par les pattes ! Ce petit félin de 6 à 12 kilos s’approche des villages, où il s’attaque aux chèvres, aux veaux, et même aux chiens. Des minets aquatiques qui dévorent des chiens, voilà qui n’est pas banal !
Dans le nord du Québec, une population de phoques communs, ou veaux-marins (Phoca vitulina) s’est retrouvée isolée depuis des millénaires dans les « lacs des loups-marins ». Ces animaux n’ont donc plus aucun contact avec la mer, et sont considérés comme une sous-espèce distincte des autres variétés de veaux-marins. La même espèce se reproduit en France en Baie de Somme, et pénètre régulièrement dans les fleuves ! En juillet 2010, un phoque commun nageant dans la Loire a été photographié à plus de 500 kilomètres de la mer, à La Charité-sur-Loire dans la Nièvre. L’année suivante, au mois de mai, un autre veau-marin en train de se prélasser au soleil sur un banc de sable était filmé près de Tours. À la même période, un individu était remarqué à Bergerac dans la Dordogne. En 2012, même phénomène avec un phoque photographié au bord de la Loire près de Nevers, et d’autres ailleurs. Des ossements préhistoriques datant du paléolithique supérieur (entre -30 000 et -12 000 ans) prouvent que ces mammifères aquatiques pouvaient déjà se trouver très loin des côtes françaises, et que cela fait partie de leurs mœurs habituelles.
‣ est un naturaliste de terrain, auteur d’une trentaine de livres sur les animaux (La nature en bord de chemin, Le sex-appeal du crocodile, La nature au fil des saisons…), illustrateur, chroniqueur animalier sur RTL et défenseur actif de l’environnement (il est notamment porte-parole de l’ASPAS, Association pour la protection des animaux sauvages*).* Il nous livre dans ces quelques brèves un aperçu de la coopération et de l’entraide dont peuvent témoigner les animaux entre eux, et parfois à l’égard des animaux humains que nous sommes. De belles leçons de sagesse et de compassion !
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…et en particulier La vie extraordinaire des animaux qui nous entourent, qui fourmille de détails, d'anecdotes savoureuses sur des animaux qui vivent proches de nous et que nous méconnaissons le plus souvent, à écouter aussi par ici en podcast.
L'ourse Sorita, venue de Slovénie et réintroduite dans les Pyrénées en 2018, a donné naissance à trois oursons ce printemps, annoncent les associations Ferus et Pays de l'Ours-Adet. Il faut remonter au milieu des années 1970, soit à quasiment 50 ans, pour relever 3 oursons en Béarn… !
Si l’identité de la mère ne fait pas de doute, il faudra attendre de récolter des échantillons de poils ou d'excréments et les analyses génétiques pour connaître leur père, d’autant que plusieurs mâles fréquentent ce secteur.
Même si ces naissances ne suffisent pas pour restaurer une population viable, c’est une excellente nouvelle, porteuse d’espoir pour l’avenir de l’espèce dans les Pyrénées, au moment où l’on fête le 25e anniversaire des premiers lâchers.
L’année dernière, un jugement révolutionnaire reconnaissant explicitement les droits des animaux a été rendu par la Haute Cour d’Islamabad au Pakistan, lorsqu’une affaire a été portée devant elle concernant des animaux de zoo captifs gardés dans des conditions terribles.
De même, des tribunaux du monde entier, notamment aux États-Unis, au Brésil, en Argentine, en Inde et en Afrique du Sud, entre autres, sont approchés pour statuer sur des demandes similaires de libération d’animaux de captivité dans des zoos.
Ces affaires ont non seulement attiré l’attention du public sur ces questions, mais ont également stimulé un plaidoyer juridique beaucoup plus novateur.
Animal Law Reform | Passionate about Animals and the Law
Découvrir leur site (en anglais)
A l'initiative de l'Alliance des Opposants à la Chasse (AOC), différentes initiatives sont menées pour créer des zones où la destruction de la faune sauvage ne sera plus possible (comme c'est pratiquement partout le cas en France actuellement). Ceci grâce à la mise en « réserve » possible à travers les « Aires de quiétude de la vie sauvage" ».
L’AOC lance un appel pour pouvoir créer un « Fonds de dotation pour les aires de quiétude pour la vie sauvage ». Ce fond permettra de recevoir des dons et legs défiscalisés pour :
Ceci en accord avec les statuts. Un protocole est signé lors de la création d’une « Aire de quiétude pour la vie sauvage ».
<aside> 👉 Rendez-vous sur le site de l'AOC pour en savoir plus
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