Tous les lieux incontournables du monde sorcier, qu'il s'agisse de villes sorcières, d'établissements bien connus ou moins connus, ou de résidences spéciales.
Après Brighton en avril, c’est la ville côtière de Blackpool qui a été la seconde à être réquisitionnée pour les grands projets du Lord. En l’espace de quelques semaines, les quelque 130 000 habitants moldus de la ville ont été envoyés voir ailleurs, grâce à de puissants sortilèges repousse-moldus. Fini les longues nuits dans les casinos, les pique-niques sur la plage : plus un moldu ne foule le sol de la ville, tous trouvent toujours un meilleur endroit où aller s’amuser entre amis, ou noyer leur désespoir. Ce sont les sorciers qui ont repris les rênes de tous ces établissements dédiés au loisir et au divertissement qui ont fait la notoriété de Blackpool dans le monde sorcier comme le monde moldu. Pas question cependant de précipiter la ville vers la pente de dépravation sur laquelle les moldus glissaient : Blackpool est une ville festive, mais on s’y divertit avec élégance - l’élégance attendue des sorciers. Le gouvernement a mis un point d’honneur à s’assurer que ses édits concernant les substances illicites soient respectés à la lettre - avec de nombreuses inspections conduites par des agents dits intraitables. Les établissements un peu crados qu’on pouvait trouver à l’époque moldue de la ville ont fait place à des lieux décorés avec goût.
De toutes les villes démoldutisées par les équipes du gouvernement, c’est Blackpool qui a été prise d’assaut le plus rapidement pour les sorciers. Casinos, cirque, parc d’attraction, aquarium, il y avait de quoi attirer tous les sorciers qui voulaient vivre dans un lieu vivant, festif, bien loin des responsabilités de la capitale. Ils sont nombreux -- surtout la jeune génération -- à avoir choisi cette ville pour nouvelle résidence. On trouve à Blackpool, en plus de nombreux hôtels et de clubs sorciers, de très nombreux agglomérats d’appartements de une à 4 personnes, qui accueillent des étudiants, des jeunes actifs et des colocations. Dans la journée, tout semble calme, les embruns marins viennent chatouiller les rues peu fréquentées… Mais dès dix-sept heures, Blackpool s’éveille dans toute sa frénésie : c’est la ville tendance pour les jeunes sorciers.
Brighton, 1ère ville choisie pour la démoldutisation présentait un challenge de taille : près de 300 000 habitants dont 260 000 moldus, une popularité grandissante depuis plusieurs années et un point de convergence lors des périodes de vacances. C’est de loin le chantier magique le plus ambitieux et énorme qu’ait entrepris le gouvernement ces dernières années. Il a fallu des mois, mais tout comme pour Canterbury un peu plus tard, les sorciers mandatés par le gouvernement ont fait des miracles. Peu à peu, les moldus ont commencé à avoir envie de changer d’air, à chercher un nouveau de lieu de villégiature, au point de se détourner complètement de la cité balnéaire. Les entreprises implantées sur place ont choisi de se délocaliser, et même les restaurants et bars de plage ont décidé de fermer ou ont été forcés à fermer leurs portes, pour diverses raisons plus farfelues les unes que les autres. Des milliers de gallions ont été alloués à la transformation de lieux moldus en lieux sorciers, et la population sorcière a été vivement encouragée à rejoindre la côte : nouvelles boutiques, nouveaux espaces sur les plages, nouveaux appartements et même nouveaux bureaux… Tout a été fait pour faire de Brighton un nouveau hotspot sorcier. Ainsi, depuis avril 2007, Brighton est une ville à 100% sorcière, qui attire à la fois de nouveaux résidents, des touristes à tous les moments de l’année, et des entreprises qui ont investi des bureaux tous neufs, face à la mer. C’est un drôle de mélange, cette population : on croise des sorciers en costumes, des familles en vacances, des artisans aux ateliers ouverts vers la rue… Il faudra du temps, avant que la ville soit complètement re-peuplée, mais en quelques mois, Brighton a accueilli un nombre considérable de sorciers, et devient un haut-lieu sorcier à chaque période de vacances.
Canterbury est l’une des plus vieilles villes d’Angleterre, haut lieu historique et religieux. On pourrait croire que la débarrasser de près de ses 45 000 habitants moldus était une tâche impossible… C’était mal connaître le ministère, ses sous-traitants et les sorciers talentueux mis sur le projet. En l’espace de quelques mois, les sorts puissants repousse-moldus ont convaincu des centaines d’étudiants d’aller faire leurs études dans une autre ville, des milliers de sorciers de déménager vers d’autres contrées, et ont même décidé l’église anglicane à changer de siège. On avait rarement vu magie aussi bien exécutée, à si grande échelle.
Depuis septembre 2007, la ville médiévale est revenue à 100% aux mains des sorciers : à eux les ruelles moyenâgeuses, les locaux de boutiques qui s’arrachaient chez les moldus, les vestiges historiques tels que les ruines de l’abbaye Saint-Augustin. Ils sont nombreux à avoir décidé d’investir la ville à l’annonce de sa démoldutisation… À grand renfort de subventions, de prix bas sur les achats immobiliers, de reportages dans les médias et de programmes de formation inédits, le gouvernement a encouragé la population sorcière à s’installer à Canterbury.
Cependant, on ne repeuple pas une ville de 50 000 habitants du jour au lendemain : depuis la Grande Séparation, Canterbury est… calme.
L’ambiance festive de ses nuits s’est un peu tarie, les couloirs de l’université, en passe d’être alloués à de nouveaux projets, dégagent une ambiance inquiétante par leur silence. Les sorciers se concentrent pour l’instant sur le centre-ville, délaissant un peu les lieux un peu excentrés où les moldus s’entassaient, laissant à l’abandon ce qui était autrefois les hôtels les moins chers. Parfois, la ville a des airs de ville fantôme. Mais ce n’est que temporaire, rappelle le gouvernement : bientôt, Canterbury sera l’un des épicentres de la vie sorcière de cette nouvelle ère. Un symbole historique de cette nouvelle page qui est en train de s’écrire.