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Constat
La France est une puissance militaire, mais ses moyens s’érodent.
- Dépenses actuelles : ≈2,05 % du PIB en 2024 (SIPRI), en dessous de nos alliés comparables (UK 2,2 %, Pologne >3 %).
- Stocks de munitions insuffisants : capables de tenir quelques semaines seulement en cas de conflit majeur.
- Matériels vieillissants : blindés, hélicoptères, flotte aérienne en sous-nombre.
- Retards sur les drones et le cyber par rapport aux USA, Israël, Turquie.
- Armée sursollicitée (Sahel, OTAN, Moyen-Orient) → hommes épuisés, matériel usé.
- Difficultés de recrutement : certaines spécialités (cyber, mécanos, pilotes) ne trouvent plus assez de jeunes.
- Moral fragilisé par le manque de reconnaissance et les conditions de vie des familles.
- Lien armée-Nation distendu depuis la fin de la conscription en 1997.
Contexte international :
- Retour de la guerre de haute intensité en Europe (Ukraine).
- Montée des tensions indo-pacifiques, terrorisme, cyberattaques massives.
- Les États-Unis (~3,5 % du PIB), Israël (~5 %), la Finlande et la Corée du Sud (conscription + industrie forte) montrent que seule une société préparée et technologiquement en avance survit.
En clair : la France a l’arme nucléaire et des soldats d’élite, mais sans un effort massif, elle ne pourra plus tenir un conflit prolongé. Une nation dépendante est une nation vulnérable.
Revendications des acteurs
- Militaires : conditions de vie décentes, reconnaissance salariale, matériels modernes, plus de temps de formation (heures de vol, simulation, manœuvres).
- Familles de militaires : logements près des bases, accompagnement des conjoints, stabilité.
- Industrie de défense (Dassault, Nexter, Naval Group, PME) : visibilité pluriannuelle sur les commandes, simplification des procédures, financement des innovations.
- Startups deeptech (IA, drones, cybersécurité, spatial) : guichet unique, capital patient, partenariats clairs avec l’armée.
- Citoyens : plus de sécurité intérieure (anti-drones, cyber), opportunités de s’engager (service national, réserve, filières tech).
- Alliés : une France qui assume son rôle moteur en Europe et dans l’OTAN, pas un suiveur en sous-régime.
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Solutions
Retrouver une armée de premier rang
- Constat :
- La France est la 1ère armée d’Europe continentale en termes de projection (porte-avions, sous-marins nucléaires, forces spéciales).
- Mais nos effectifs restent limités : 205 000 militaires d’active, contre 183 000 pour le Royaume-Uni… et plus de 900 000 pour la Russie.
- Les budgets successifs ont fragilisé notre capacité : manque de munitions, stocks réduits, matériels vieillissants (chars Leclerc, avions Mirage 2000).
- L’Ukraine a montré une réalité crue : sans munitions, sans logistique massive, une armée moderne est paralysée en quelques semaines.
- Résultat : nous avons une armée d’excellence… mais trop “juste à flux tendu” pour faire face à une guerre de haute intensité.
- Nos mesures :
- Reconstruction des stocks stratégiques.
- Reconstituer 6 mois de munitions pour tout scénario de haute intensité (au lieu de quelques semaines actuellement).
- Objectif : 100 % d’autonomie en production de munitions et drones d’ici 2030.
- Doublement de la production de drones et d’IA militaire.
- Création d’un Airbus européen du drone pour ne plus dépendre de la Turquie, d’Israël ou des États-Unis.
- Brigades de drones de surveillance et de combat dans chaque division terrestre.
- Relance de la dissuasion conventionnelle terrestre.
- Modernisation et relance de la flotte de chars lourds
- Retour d’une artillerie de masse
- Service national revisité.
- Mise en place d’un service de défense et résilience de 3 mois pour chaque jeune, combinant formation militaire, premiers secours, et cyberdéfense.
- Objectif : créer une réserve citoyenne massive de 500 000 Français formés et mobilisables en cas de crise.
- Budget sanctuarisé.
- Porter le budget de la Défense à 3 % du PIB d’ici 2030 (contre 2 % aujourd’hui).
- Objectif : redevenir la première puissance conventionnelle européenne devant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Dissuasion nucléaire française
- Constat :
- En Europe, seuls deux pays possèdent l’arme nucléaire : la France (~290 têtes) et le Royaume-Uni (~225).
- Depuis le Brexit, la France est le seul pays de l’UE avec une dissuasion nucléaire souveraine.
- L’Allemagne, la Belgique, l’Italie ou les Pays-Bas dépendent de l’ombrelle américaine via le partage nucléaire de l’OTAN : les bombes US B61 sont stockées sur leur sol, mais l’ultime décision appartient à Washington.
- Résultat : la sécurité de l’Europe repose largement sur la volonté américaine.
- Dans un contexte de menaces russes, terroristes et de montée en puissance de la Chine, cette dépendance fragilise notre souveraineté.
- Nos mesures :
- Sanctuariser la force de dissuasion française.
- Maintien du format actuel (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, sous-marins nucléaires d’attaque, aviation stratégique).
- Modernisation continue des vecteurs et têtes nucléaires, budget sanctuarisé hors lois de finances annuelles.
- Affirmer la dissuasion comme pilier européen.
- La France propose que sa dissuasion soit reconnue comme dissuasion européenne, financée et assumée politiquement comme telle.
- Pas de transfert de codes ou de souveraineté, mais une logique de protection commune.
- Doctrine de clarté.
- Tout agresseur menaçant directement le territoire français ou européen doit savoir que la réponse nucléaire française est possible.
- Fin du flou qui alimente les doutes sur notre détermination.
- Financement hybride.
- Création d’un fonds stratégique européen auquel les pays de l’UE contribuent financièrement, en échange de la garantie offerte par la dissuasion française.
- Cela permet de soulager le budget national tout en rappelant que la souveraineté stratégique a un coût partagé.
“L’indépendance de la France, c’est sa dissuasion nucléaire. Si demain Washington se détourne de l’Europe, la seule garantie qui restera, c’est la nôtre. Je refuse que la sécurité des Français dépende du bon vouloir d’un président américain.”
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