Résumé éditeur tome 1 : Un homme presque parfait

Au chômage depuis un accident de travail, en procès avec son ex-patron, divorcé et détesté par un enfant qu’il a toujours négligé, Sully est indiscutablement l’homme le plus malchanceux de North Bath ! Mais le retour de son fils Peter va tout changer. Après une vie passée à chercher les ennuis, à fuir les responsabilités et à dissimuler sa tendresse sous des abords revêches, Sully va enfin avoir l’occasion de se racheter et, qui sait, peut-être devenir enfin un homme presque parfait.

Critique globale de la saga de Sully (Richard Russo)

Il y a des rencontres littéraires qui marquent à jamais. Celle avec Richard Russo, je l’ai faite un peu par hasard, en tombant sur Quatre saisons à Mohawk dans une boîte à livres. Depuis, c’est devenu une histoire d’amour avec ses mots, ses personnages cabossés, ses décors pleins de charme, et surtout… Sully.

J’ai lu les tomes dans le désordre — À malin, malin et demi avant Un homme presque parfait — mais cela n’a rien gâché, au contraire. J’ai eu l’impression de remonter le temps, de mieux comprendre d’où venaient tous ces personnages que j’aimais déjà. C’est ce qui rend cette série si particulière : on ne lit pas simplement une histoire, on partage une tranche de vie, on entre dans une communauté.

L’univers de Russo est profondément humain, souvent drôle, parfois sombre, mais toujours juste. Ses dialogues, ses situations à la fois absurdes et touchantes, ses personnages pleins de défauts mais tellement vrais, m’ont fait rire, m’ont émue, et parfois même m’ont fait oublier mes propres tracas.

Dans Le Testament de Sully, cette humanité atteint son sommet. Sully n’est plus là, du moins physiquement, mais il habite chaque page, chaque souvenir. Sa présence est si forte qu’on croit l’entendre encore râler, sourire, conseiller. Et c’est bouleversant. On suit ceux qu’il a laissés, dix ans après, et on comprend à quel point il a marqué leur vie… comme il a marqué la mienne de lectrice.

Je referme cette trilogie avec un pincement au cœur. Sully me manque déjà. J’espère encore une suite, un clin d’œil, une trace, n’importe quoi… parce que dire adieu à ce monde-là, c’est un peu comme dire adieu à un vieil ami.

Merci, Richard Russo, pour cette parenthèse de vie si tendre, si drôle, si vraie. Vous êtes de ceux qu’on n’oublie pas.

Bonne lecture !

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