Bienvenue dans Take Off, une émission proposée par Les Échos qui va à la rencontre des femmes et des hommes à l'origine des start up qui ont bousculé l'économie. Bonjour, je suis dit Ombret, je sais, ce matin, je suis à Paris chez Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur de PriceMinister, du fonds d'investissement Isai et du club d'entrepreneurs Galienne Project. Durant une heure, il nous plonge dans les coulisses de sa vie d'ancien start. Peur comment il rythme son emploi du temps, entre la découverte de nouveaux talents, la pratique de sports extrêmes, la lecture, mais aussi la musique.

Ne lui demandez plus quand il lancera sa prochaine startup. Pierre Kosciusko-Morizet a abandonné l'idée de consacrer tout son temps et toute son énergie à un seul sujet. Investissement, kite surf, pilotage d'avion, pratique de la musique. Son emploi du temps est à nouveau plan. Longtemps effrayé par l'idée de s'ennuyer, le petit prince de l'internet français évoque comment il a réussi à trouver un équilibre. Après avoir vendu PriceMinister pour 200 millions d'euros en 2010 et quitté les commerçants quatre ans plus tard, en faites moi, j'ai eu peur de m'ennuyer et je pensais assez humain, en fait, et ça correspond à ce que la société nous nous fasse.

On va dire ce truc là, j'ai eu peur de m'ennuyer et donc j'ai j'ai décidé avec mon associé Pierre Krings de remonter une boîte. On s'est dit on va, on va remonter un truc et on s'est dit pour le risque. Si on remonte pas une boîte, c'est construit. Mais si on remonte une boîte qui ressemble à celle d'avant, on va sans lui aussi. Donc, on va essayer de faire un truc mieux. Et donc, on s'est dit on voulait faire un truc beaucoup plus utile.

Donc, sans aller vers une ONG, parce qu'on se disait que le moyen de changer le monde le plus, le plus fort et le plus vite est le plus utile, c'était pas forcément d'être une ONG aujourd'hui, mais plutôt de monter une entreprise. Ça se discute, ça peut faire débat, mais c'est ce qu'on se disait à l'époque. Donc on voulait monter une boîte qui soit utile, avec un rôle vraiment social, sociétal en tout cas, qui soit qui puisse être très grosse.

Ce que j'ai jamais mis beaucoup de limites à mon ambition. Donc on s'était dit on va faire une boîte qui peut valoir 10 milliards, ce que tout le monde sait que tout le monde parle de licornes. On voulait faire des calicots. Et puis une boîte tout de suite globale, puisque ces mystères n'avaient pas bien été. On voulait changer ça.

Après, on était quand même pas complètement fous. On savait que ce n'était pas évident de trouver des idées comme ça et de les réaliser. Donc, pour aller chercher ces idées là, on est. Et alors? Et je voulais faire ça avec mes meilleurs potes. Ce serait sympa de bosser que c'est bien. Donc j'ai convaincu mes trois meilleurs potes. On s'est mis en s'est associé. Et puis on a embauché une douzaine de 12 personnes qui nous ont aidé à trouver notre idée.

On a pris des gens super smart. Vraiment, ça, c'est un des trucs qu'on a bien réussi. Le recrutement était génial. Ils sont tous restés des amis qui sont qui sont super, donc fêlés des super écoles, et qui avaient souvent monté des boites, qui étaient passés par des très bonnes boites qui avaient avait d'énergie. Et on a cherché plein d'idées dans plein de thèmes. On a tout, on en a trouvé beaucoup et à chaque fois qu'on tombait sur une idée qui nous qui nous nous paraissait bonne, on creusait quelques semaines ou quelques mois.

Moi, j'avais un peu au dernier moment avant de plonger. J'avais un coup d'arrêt à la fois. Je me disais est ce qu'on est la bonne équipe pour ça? Et à la fois, je me disais est ce que j'en ai vraiment envie? Et je suis arrivé à deux conclusions. En tout cas, mes conclusions à moi, c'était que cette équipe à quatre fonctionnait pas forcément parfaitement et et finalement en phase. Finalement, pour monter une boite, c'est peut être plus simple, parfois, de se retrouver autour d'une passion ou d'une idée précise.

Des profils un peu hétérogènes. Et puis, on y va d'abord être un groupe constitué et après, chercher l'idée, c'était peut être c'était peut être à l'envers, mais surtout, j'en avais pas assez envie. Et c'est sur ce point là rejoint le premier. Si on se retrouve autour d'une passion, on est passionné. Si on se retrouve autour d'un truc de potes, avoir envie de monter une boite, c'est dur de trouver une idée qui nous passionne.

Et donc, on a tout arrêté ou un peu moins de deux ans.

Et heureusement, heureusement, chacun est parti vers des horizons et tout va bien. Et puis on va les associés qu'on qu'on avait embauché. Mais on avait associé au projet et les 12 ont tous monté des boites dans lesquelles on est en train, dans lesquelles on investit. Et elle marche très bien. En tout cas, pour le moment, c'est le début, mais je pense que tout a cartonné, donc ça, c'est plutôt sympa. Donc on n'a pas eu le bébé qu'on voulait avoir, mais enfin, on en a eu plein et ils sont en bonne santé.

Et ce qu'on a fait, ce que j'ai fait moi après, c'est finalement décidé que je n'avais pas envie de bosser à plein temps. Entre temps, j'ai donc j'ai vendu en 2010, mais avant, j'avais commencé. Investir un peu ce que beaucoup de gens me venaient me solliciter en pensant, à tort ou à raison, que je pouvais les aider, mais avec mes compétences, en pensant à tort que j'avais de l'argent à investir chez eux, mais je n'avais pas du tout avant.

Parfois, j'ai emprunté un peu pour investir, ce qui est paradoxal, mais j'ai commencé à faire ça comme ça. Ça m'a plu. Ensuite, j'ai cofondé le fonds ISAI. J'ai monté Kernel avec mon associé Pierre Krings et maintenant, mon activité principale, c'est d'être un investisseur dans mon activité professionnelle principale et enfin, un investisseur impliqué. Je gère les bois dans lesquels j'investis. C'est ça qui m'amuse, mais j'ai plus envie d'être opérationnel dans une seule boîte.

C'est définitif et aujourd'hui, c'est définitif.

Aujourd'hui, fin juillet, je pense que dans la vie, il ne faut pas être trop définitif.

Mais où je vais? Je pense que pour que j'ai envie de consacrer. Parce qu'après, il y a différents profils d'entrepreneur. Moi, je suis un homme.

Je ne suis pas le gars qui monte une boite tous les ans. Moi, quand je monte un truc, j'y vais à fond.

Ça va, j'ai envie d'aller au bout du rêve. Quoi donc au bout de l'aventure?