Les émissions de CO2 associées aux importations en France ont doublé en vingt ans. Que conclure de ce fait tenace ? Qu’une écologie technicienne des limites planétaires détournant le regard des échanges écologiques inégaux ne peut accoucher que d’un capitalisme vert pâle ? Que la mondialisation décuple les dégâts du capitalisme dont il faudra bien se défaire ?

Quel est le rapport des gauches dites progressistes d’Amérique Latine à l’extractivisme ? Une lecture croisée de deux ouvrages sur la question donne des clés de réflexion sur l’écologie populaire et les sousbassements de l’opposition régulièrement dressée entre les luttes sociales et luttes écologistes, pour comprendre la difficulté des gauches à devenir écologiques.

Antoine Chopot et Léna Balaud nous parlent de leur livre « Nous ne sommes pas seuls », dans lequel il est question de luttes, de balbuzards, de plantes envahissantes, de forestières et de forestiers attentifs, de micro-organismes redoutables, de gilets jaunes, d’amarantes et des multiples façons de faire alliance entre vivants pour résister aux forces mortifères du capitalisme.