Intermittents : tout savoir sur la médecine du travail, vos droits, les visites médicales obligatoires et la gestion de l’arrêt de travail.
Bien que les intermittents du spectacle bénéficient du statut de salarié, leurs droits en matière de médecine du travail restent largement méconnus. Pourtant, le suivi médical est essentiel pour prévenir les risques professionnels, assurer un accompagnement adapté, et encadrer des situations telles qu’un arrêt de travail. Ce dispositif, obligatoire pour tous les employeurs, s’applique aussi aux contrats courts et aux cachets. Dans cet article, nous détaillons les obligations légales, les démarches à suivre, et les recours possibles pour garantir une véritable protection de la santé au travail dans le secteur culturel.
Être intermittent du spectacle, c’est enchaîner les contrats courts, travailler avec plusieurs employeurs, parfois dans des conditions physiques exigeantes. Au regard du droit du travail, les intermittents sont avant tout… des salariés.
À ce titre, ils bénéficient des mêmes droits que tout autre salarié, notamment en matière de santé au travail. La loi (articles L4621-1 et suivants du Code du travail) impose en effet à chaque employeur de garantir un suivi médical adapté à ses salariés, y compris en CDDU, même très courts. Le but : prévenir les risques professionnels, détecter d’éventuelles inaptitudes, et assurer la protection de la santé physique et mentale au travail.
Concrètement ? Cela signifie qu’un producteur, une compagnie ou une maison de production audiovisuelle a l’obligation d’affilier l’intermittent à un service de prévention et de santé au travail (SPST), et de veiller à la réalisation des visites médicales obligatoires. Le type ou la durée du contrat ne change rien à cette règle.
Plusieurs rendez-vous médicaux sont prévus par la réglementation (article R4624-10 du Code du travail), selon le parcours et la situation du salarié. Voici les principaux cas à connaître :