Dans le cadre de mon master DMOE à l'EEMI, je suis amenée à réfléchir à la question suivante: "Le design est-il politique ?"
Notre classe de designer s'est penchée sur le cas de Kerminy, qui se définit comme "un lieu de résidences et de recherches d'agricultures en art", et leur proposer des solutions ancrées dans le développement durable.
Il est difficile de juger le concept d'un projet par une source unique, et sans expérimenter ou observer le projet en personne. Les analyses qui vont suivre seront donc biaisées par mes propres impressions sur le site web de Kerminy, et ne reflètent aucunement une pensée fixe et stricte sur Kerminy.
Kerminy se présente au premier plan comme un lieu. Cependant, les aspects communautaire et conceptuel ressortent beaucoup plus de leur communication. En effet, Kerminy cherche à attirer des profils précis: des artistes, des architectes, des passionnés, pour prendre par à leurs projets. Elle invite à rejoindre une communauté en soumettant tout curieux à adhérer à leur association (frais d'adhésion: 12€).
Kerminy commence ici à manquer de clarté en oubliant de communiquer sur un point essentiel d'une communauté: ses règles internes, notamment sur l'implication des projets de Kerminy.
Kerminy invite des intellectuels de tous horizons à séjourner dans leur manoir pour réaliser un projet (un séjour = un projet). L'association a elle même plusieurs projets en cours:
En sommes Kerminy se dévoile comme une expérience protéiforme, dans un soucis d'atteindre certains objectifs: réaliser des projets centrés autour de l'architecture, l'agriculture, le paysagisme et l'art.
La communication de Kerminy assez floue et arty, malgré une impression de motivation et de volonté de vouloir créer quelque chose. Elle me donne l’impression de voir trop de projets, sans voir pour autant de la concrétisation, des résultats, ou même de voir un objectif défini, voire carrément quantifiable.