<aside> ⚖️ Je fais mes courses en croisant autant que faire se peut quatre dimensions, qui sont comme quatre points cardinaux que je scrute pour guider mes décisions d'achat, et parfois faire des recherches ou poser des questions sur les produits achetés. À noter que ces principes peuvent se transposer à tout type d'achat (alimentaire, vestimentaire, ménager, technologique...) en gardant les principes premiers qui les composent.
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<aside> 🧐 Comme il est rare de pouvoir croiser complètement tous les quatre (sauf pour les fruits et légumes) et de "tout bien faire", j'ai pour principe de base de faire au mieux et de privilégier le moins pire, sans trop se prendre le chou, en préférant par ailleurs la carotte au bâton. Je vis ces quatre dimensions comme des défis, que je relève plus ou moins bien selon les moments, et ne prétends pas qu'ils soient la seule manière de vivre durablement. Il s'agit davantage d'une expérimentation vivante.
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Soutenir une agriculture paysanne respectueuse (voire régénératrice) de la biodiversité, si possible plus durable que l'AB (dont les critères ont été revus à la baisse depuis l'harmonisation européenne, et qui n'empêche pas la production de bio industriel en monoculture), en privilégiant des labels tels que Nature & Progrès, Demeter, Bio Cohérence, ou des produits sans label mais avec un engagement pour une agriculture paysanne ou de conservation de type familiale sur des parcelles à taille humaine.
Privilégier au maximum l'achat de produits bruts, sans (sur)emballage, en amenant ses contenants, en privilégiant autant que faire se peut le vrac, et en achetant principalement des produits peu ou non transformés (ou a minima, en privilégiant le frais et en transformant soi-même ses produits alimentaires voire ménagers).
Privilégier les produits venant d'un rayon de 150 km maximum, avec transport minimum, si possible en achat direct, en circuit court (e.g. AMAP, Au Bout du Champ) ou par coopérative (e.g. Biocoop, Les Nouveaux Robinson, La Vie Claire...) ou magasins indépendants, en évitant les intermédiaires cherchant à maximiser leurs profits au détriment des producteurs et de l'écologie, et en veillant à les rétribuer à un prix juste.
Privilégier quand elles sont disponibles les alternatives à la consommation de produits animaux (par principe de précaution, ne sachant pas la plupart du temps dans quelles conditions ils ont été élevés, et étant conscient de l'empreinte écologique conséquente de la plupart des élevages), en veillant à préserver la dimension locale (car végétalien rime souvent avec produits lointains : coco, cajou, matcha, chocolat…).
Pour parler des externalités négatives inhérentes à la fabrication et distribution produit (e.g. les coûts de fabrication et extraction de matières premières pour un smartphone, ayant des coûts écologiques et sociaux conséquents), on parle parfois de "sac-à-dos écologique".
Aussi j'aime bien me poser la question du juste prix (comme dans le jeu) de ce que je m'apprête à acheter, en écho aux trois dimensions du développement durable. Le prix est-il juste :
Plus largement, s'il me revenait de définir le prix du produit que j'achète, quel me semblerait être une prix juste, ou une participation consciente et responsable (cf. l'article écrit à ce sujet) ?
Les trois cercles du développement durable
Au-delà de ces trois dimensions, j'ai veille à garder l'esprit l'idée des limites planétaires et de renouvellement/épuisement des ressources, autant que celle de justice sociale.
Les produits que j'achètent entrent-ils dans les limites du "plafond environnemental" comme on dit dans la "Théorie du Donut" (cf. schéma) ou contribuent-ils à accélérer l'épuisement des ressources et l'érosion des écosystèmes ?
Voire un cran plus loin : et si mes achats pouvaient soutenir la régénération des écosystèmes humains, naturels et vivants, voire la restauration des équilibres sociaux, de ceux de la biodiversité… pour les générations actuelles et à venir ? Quel serait mon comportement d'achat (et plus largement de vie) si je pensais aux sept générations à venir (humaines et non-humaines), comme nous y invitent certaines traditions de sagesse ?
Dans une autre perspective, je peux me demander aussi comment mes achats contribuent ou non au Objectifs de Développement Durable posés par les Nations Unies, comme une invitation à un développement harmonieux et respectueux des écosystèmes vivants. À choisir en tout cas, je fais au mieux pour qu'ils y contribuent directement ou indirectement.
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La "Théorie du Donut" de Kate Raworth
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Objectifs mondiaux de Développement Durable posés parles Nations Unies