“Bienvenue dans un carnet qu’on n’aurait jamais dû ouvrir.
Ici, chaque fragment est un indice.
Un foulard oublié. Un cadenas scellé. Une phrase griffonnée au dos d’une photo.
Ce blog n’est pas une histoire : c’est une poursuite. Celle d’une silhouette qui passe,
et d’un cœur qui note.
Paris est le point de départ. Le reste appartient à l’attente.”
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“Il ouvrit le carnet. Première page : Paris.
La Tour Eiffel s’efface déjà, et pourtant l’histoire commence ici. Elle a laissé sa trace entre les lignes. Un parfum, une silhouette. Il note. Ce n’est plus un carnet de voyage. C’est un carnet de poursuite.”
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"Juin. Le ciel de Paris avait cette teinte pâle de carte postale lavée par le temps. Il marchait sans plan, sans attente.
Au Pont des Arts, il s’arrêta. Un petit cadenas argenté. En forme de cœur. Attaché avec soin. Il le reconnut.
Il glissa la main dans sa poche. La photo. Même lumière floue, même angle.
Elle était passée par là.
Il regarda l’eau couler sous les ponts, comme si elle allait en ressortir.
Mais il ne restait qu’un parfum — et une phrase griffonnée au dos de l’image.
Il rouvrit son carnet. Page 1. Il nota :
“Elle verrouille ses adieux. Moi, je garde la clé.”
“Je pensais que ce serait la fin. Mais en tenant ce petit cadenas entre mes doigts, j’ai compris qu’il n’y avait pas de fin. Juste des pauses invisibles. Des silences verrouillés dans des objets qu’on oublie de regarder.”
Je l’ai noté dans la marge :
‘Quand elle ne veut plus parler, elle laisse quelque chose derrière elle. Un poids minuscule. Une preuve silencieuse.’
Je l’ai accroché à ma propre mémoire. Pas au pont. À ce que je suis en train de devenir à force de marcher dans ses traces.”
Page suivante.
Pas de nom.
Mais une adresse à moitié effacée : “Rua das Janelas Verdes, Lisbonne.”
Je crois que c’est là que je devrai aller.
Peut-être qu’elle a oublié quelque chose d’autre là-bas.”