Entre crises sociales et crises politiques, le « Monde d’après », solidaire, écologique et équitable, pour lequel nous nous battons depuis des années, tarde à arriver. Parce que nous sommes persuadés que l’art et la culture sont au cœur du développement durable de toute société humaine, nous souhaitons contribuer aux débats qui animeront ces prochains mois, afin que ces questions essentielles occupent la place qu’elles méritent.

Les compagnies, Lieux Intermédiaires et Indépendants, bureaux d’accompagnement et festivals  - qui constituent le secteur indépendant - sont les principaux producteurs et employeurs du secteur du spectacle vivant. Avec 800 structures adhérentes, le SCC et le SYNAVI forment la Fédération des Structures Indépendantes de Création et de Production Artistique (FSICPA), première fédération représentative de ce secteur.

Dans nos villes comme en milieu rural, dans une relation étroite et sans cesse renouvelée à leurs habitants, dans l’espace public, en salle ou sous chapiteau, ces équipes créent, innovent, irriguent les territoires. À l’origine de la chaîne entre artistes et public, elles promeuvent des formes d’éducation populaire renouvelées, une idée des droits culturels garantissant la liberté d’expression, de création et le droit pour tout un chacun d’avoir accès à l’art et la culture.

Bien qu’au cœur de l’écosystème du spectacle vivant, les équipes artistiques et Lieux Intermédiaires et Indépendants sont pourtant encore mal reconnus et trop peu financés.

Il est d’autant plus urgent de changer de paradigme. De mettre la création artistique au centre des politiques publiques du spectacle vivant. De donner à celles et ceux qui produisent et œuvrent pour l’intérêt général, les moyens de le faire et de vivre de leurs métiers. De réaffirmer leur liberté d’expression, de création, d’invention, afin de préserver la diversité et l'innovation artistique, l’équité et l'égalité dans les territoires, auprès de tou·te·s les habitant.es.

Les propositions concrètes que nous exposons ici sont destinées à faire évoluer profondément, de manière forte et volontariste, une politique culturelle de l’Etat pensée il y a 40 ans, et désormais en inadéquation avec les besoins du secteur professionnel et de la population.

Elles préconisent :

Hors de toute considération économique, le spectacle vivant fait société... il crée des émotions, il rassemble, il défie les peurs, il fait pleurer, rire, rêver, il fait penser... il fait VIVRE !