Gustave Soumard est né à Morogues en 1901. À travers les rituels et les récits terrifiés de sa mère et de sa grand-mère, l’enfant du Berry a grandi dans un milieu de paysans hanté par la peur de la sorcellerie. Le garçon trouve alors refuge auprès du prêtre du village, rassuré par ses discours sur la supériorité de Dieu. La foi de son mentor, tantôt imitée tantôt assimilée et son désir de poursuivre les études l’ont convaincu de s’engager pour le séminaire dès la fin de son adolescence.
Au séminaire de Bourges, après deux ans d’investissement fervent dans sa formation, il commence à se sentir limité par le dogme catholique. Des champs entiers de la pensée sont ignorés et même méprisés par ses aînés et ses camarades.
Pour Gustave, la connaissance de Dieu est une impasse si elle nécessite d’ignorer les apports de la psychanalyse, de la physique quantique et de la théorie de l’évolution. Plus il ouvre de livres, plus le dogme du séminaire lui semble un obstacle à sa progression. Il quitte donc le séminaire à 23 ans, sans le sou, dans l’impossibilité totale de compter sur sa famille. La Sorbonne l’accepte en licence de théologie.
En 1924, l’ Institut Métapsychique International recrute Gustave Soumard. Sa connaissance des traditions du Berry lui permet de rejoindre une enquête de l’institut sur la sorcellerie dans le Cher. Les cadres scientifiques sont impressionnés par la rigueur du jeune homme et lui proposent de réaliser un voyage d’études auprès de la Société pour l’Exploration de l’Inexpliqué , par l'intermédiaire de la spécialiste française Anatolie Berger. Durant ce séjour, il lui est demandé de se renseigner sur les financements, les objectifs, les personnalités et l’état des connaissances de cette société savante.
Tombé sous le charme des écrits jansénistes, Gustave y trouve la forme qui convient à sa foi. Pour lui, les actes des humains pour plaire à Dieu sont parfaitement insignifiants. La dévotion est inutile et le dogmatisme risible. Dieu ne peut se manifester que par la grâce, une intervention que l’on ne peut ni définir ni qualifier à l’avance et qui a de grandes chances d’échapper à l’entendement humain. La seule morale à bâtir sur de telles convictions consiste à rechercher la disponibilité et à se défier des tentations métaphysiques et des certitudes confortables. Pour Gustave, les sciences et les religions appellent à leur propre dépassement alors qu'elles sont abusivement employées pour produire des vérités figées. Pour s’exercer à la mise en question permanente des certitudes, l’étude du paranormal lui semble une voie privilégiée.
Gustave compte beaucoup sur Anatolie Berger pour l'aider à comprendre la société nord-américaine et à communiquer avec leurs partenaires.
Vous vous êtes rencontré en mission et avez travaillé ensemble officieusement. Mais cela ne s’est pas bien passé, expliquez pourquoi.
Une première mission pour la Société pour l’Exploration de l’Inexpliqué , dans le Maine, sur un tueur télépathe. Gustave n’a pas apprécié la manière d’Elsa de rechercher le spectaculaire pour son article. Et il est très mal à l’aise avec son comportement d’héritière.
Votre relation à un potentiel amoureux. Pour l’instant cela n’a pas été plus loin.
Rencontré à Paris, lors d’une soirée avec des scientifiques de l’ Institut Métapsychique International . Une attirance certaine du côté de Gustave. Il se demande si elle est réciproque, si Percival peut être attiré par les hommes. Mais il se sent très éloigné de ce riche aristocrate. Cependant, ils ont aussi certaines affinités, une volonté commune de percer des mystères universels et les secrets du monde. La relation est perçue comme hésitante par Gustave.
Il aurait du être votre mentor. Demandez-lui pourquoi ce n’est pas arrivé.
Lors de la mission en Alsace, elle traite Gustave avec respect et curiosité, mais aussi avec une certaine supériorité. Elle se comporte en mentoresse, donc elle encourage, mais elle juge aussi. Gustave est un bon enquêteur, mais pas tout à fait le type de partenaire sur lequel elle pourrait compter dans toutes les situations. Gustave n’est pas assez sportif (elle espérait un peu en voyant sa taille imposante), pas très adroit ni très doué pour l’infiltration. Une relation de travail amicale est possible, mais ce n’est pas le partenaire tout terrain dont Anatolie aurait besoin.