<aside> 💡 Cette particularité a été créée et rédigée par nos membres @Kim Seo Jun, @Numa Williams et @Conan Lee

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Introduction

Créatures endémiques d’Asie de l’est, les Esprits-renards sont divisés en trois sous-espèces, souvent indifférenciées par la perception occidentale. S’il est vrai que, d’après une vieille légende, les Huli Jing seraient l’ancêtre commun dont descendent tous les esprits-renards actuels, l’évolution a séparé les Gumiho coréens et les Kitsune japonais de leurs cousins chinois.

Bien que chaque sous-espèce possède des pouvoirs qui lui sont propres, les Esprits-Renards sont principalement connus pour leurs caractéristiques communes, témoins de leur ascendance partagée. Dotés d’importantes capacités de métamorphose, ils peuvent prendre une apparence humaine à loisir, revêtant généralement des traits particulièrement séduisants dans le but d’attirer les humains. Leurs intentions à l’égard de ces derniers varient d’un individu à l’autre, et si les sous-espèces ont développé des tendances générales à l’égard des humains, la malice et le goût de plaire que leur prête le folklore sont une réalité pour la grande majorité d’entre eux. Leurs descendants hybrides, bien qu’incapables de se métamorphoser de la sorte, possèdent tout de même des facilités pour la métamorphose personnelle, les demi renards pouvant aller, avec de l’entraînement, jusqu’à prendre une forme semi-animale.

Presque impossible à reconnaître visuellement sous apparence humaine, il ne reste vraiment que l’odeur pour trahir les Esprits-Renards auprès des animaux. Si eux et leurs descendants ne peuvent pas être animixés, les sorciers qui le sont se révèlent plus à même de les identifier, leur permettant ainsi d’éviter de se faire prendre par leurs tours. D’aucuns prétendent qu’il y a là une relation de causalité, et qu’il s’agit d’une des raisons pour laquelle la pratique de l’animixing s’était autant développée dans l’est-asiatique.

Enfin, les Esprits-renards étant des créatures dont les pouvoirs reposent sur l’influence sur autrui via les flux magiques, ou qi, le leur a tendance à se déséquilibrer à force de contacts extérieurs. En découlent des conséquences parfois graves pour leur santé physique, mentale, ou même magique. Les hybrides sont d’autant plus sensibles à ce phénomène puisque existe déjà en eux une dichotomie entre l’humain et le renard : plus leur qi se trouble, plus leurs instincts de créature prennent le dessus. Il se dit même que, poussés à l’extrême, certains se seraient réveillés désorientés, en proie à un trou noir, sans aucun souvenirs de ce qu’ils auraient pu faire durant la période concernée. Pour éviter de tels écueils, il leur faut régulièrement réaliser ce qui est référé comme étant des rituels, afin de réaligner leur qi. Propres à chacun et généralement relativement instinctifs, il s’agit de pratiques méditatives, qu’elles soient passives ou plus actives, qui leur permette de se reconnecter à eux-même et à la nature. Plus efficaces en milieu naturel, de préférence à l’écart des influences magiques extérieures, elles sont nécessaires beaucoup plus fréquemment dès lors que l’Esprit-renard est dans l’impossibilité de s’isoler de la sorte.

Gumiho 🇰🇷

Des trois sous-espèces vulpines, les Gumiho possèdent la réputation la plus défavorable : leurs inclinations sont généralement décrites comme étant plus pernicieuses, voire malveillantes à l’égard des humains, que celles de leurs cousins. S’ils ne sont généralement pas aussi cruels que le prétendent les légendes et ne dévorent pas les humains, celles-ci ne sont, cependant, pas non plus dénuées de fondements.

Capables de percevoir les flux magiques d’une façon particulièrement accrue, qui tient plus du sixième sens que de la simple vision, et de les manipuler, les Gumiho ont développé un goût prononcé pour la magie : ils en sont venus à s’en nourrir, la volant aux sorciers parfois jusqu’à piocher dans leur énergie vitale. Leur manière d’absorber la magie consiste en un baiser profond, grâce auquel ils la subtilisent en une petite boule brillante de magie concentrée qu’on appelle le 여우구슬 (yeowoo guseul), littéralement la Perle du Renard. D’aucuns prétendent qu’il s’agit en réalité d’un artefact préexistant qui leur permet de se nourrir de l’énergie vitale de leur proie, et que l’absorber avant le Gumiho offrirait des pouvoirs surnaturels, mais cette interprétation n’est qu’un mythe.

Fait peu connu et qui ne s’étaye que d’hypothèses non vérifiées, les hybrides Gumiho semblent aussi avoir développé une forte tendance à la kleptomanie. Tout particulièrement attirés par les objets brillants, certains soupçonnent un lien avec la Perle : si la recherche de l’artefact mythique est peu probable au vu de son inexistence, peut-être est-ce simplement l’habitude du vol qui s’inscrit dans les comportements sociaux de l’espèce, et se retranscrit de manière plus concrète pour les hybrides. Si ces derniers ne peuvent pas absorber la magie d’autrui comme leurs ancêtres, ils partagent leur perception de la magie, et les demi Gumiho restent capables de manipuler leur magie, voire la magie préexistante (naturelle, d’objets enchantés, de sortilèges fixes) avec de l’entraînement, tant qu’elle n’est pas celle d’un autre être vivant. Ce contrôle varie et se différencie de l’usage classique de la magie par les sorciers en ce qu’il ne leur est, de cette manière, pas possible de l’arranger de façon à construire et utiliser des sortilèges, mais concerne davantage la manipulation des flux en eux-même, à la manière d’une force ou d’un élément - comme pourraient le faire un aérokinésiste avec le vent, selon la culture populaire moldue.

Huli Jing 🇨🇳 🇹🇼

Des trois cousins renards, les Huli Jing sont généralement considérés comme ceux dont les intentions sont plus neutres vis-à-vis des humains, et leurs inclinations ambiguës varient selon les individus et les situations. Comme en témoigne un vieil adage désormais désuet, “là où ni renard ni démon ne vivent, nul village ne peut être établi,” les Huli Jing étaient souvent perçus comme un mal nécessaire, redoutés à cause de leurs pouvoirs de possession. Pour parvenir à posséder leur cible, un contact visuel leur est nécessaire, doublé d’une forte décharge magique qui leur permet de prendre le pas sur la conscience de la personne visée.

La croyance populaire semble prêter des pouvoirs similaires aux hybrides, mais les aptitudes qui en découlent sont plus limitées. Les demi Huli Jing sont ainsi doués du pouvoir de suggestion, soit la capacité d’implanter une idée, une envie plus ou moins irrépressible, dans l’esprit d’une personne. Les quarts peuvent, quant à eux, pousser un état de confusion chez leur cible. Il est intéressant de noter que les occlumens ont plus de facilités à résister aux pouvoirs des Huli Jing, selon le niveau de maîtrise des deux parties. Ces pouvoirs ne sont pas non plus sans risque pour eux, cependant : leur influence sur l’esprit d’autrui peut parfois se retourner contre eux, créant un état de confusion qui peut aller jusqu’à la dépersonnalisation, ou les faire perdre pied vis-à-vis de leur propre identité - les rituels réguliers les aident à diminuer ces risques.

La compréhension intrinsèque de la possession et de ses effets leur donne également des facilités pour identifier les personnes sous impero. Si, pour ces mêmes raisons, on leur prête une résistance accrue aux sortilèges agissant sur le libre arbitre, rien n’a encore été réellement prouvé à ce sujet.

Kitsune 🇯🇵

C’est au Japon que les Kitsune et leurs descendants sont perçus de manière plus positive. Si on leur prête une malice certaine, ils n’en restent pas moins des esprits (yokai) qui méritent le respect et qui peuvent s’avérer d’une grande aide pour les humains. Il ne faut jamais blesser ou vexer l’un d’eux. Au sein de la société sorcière (et plus particulièrement des sang-purs), cette considération est telle que c’est un grand honneur d’être choisi par un Kitsune pour faire un enfant. Comme ils ne restent jamais longtemps au sein de la Société, leurs enfants sont élevés par leur parent humain. Ces enfants, certes hybrides, sont donc très bien considérés et sont élevés avec tout l’honneur qui leur est dû. Toutefois, ils ne sont que peu libres de leurs mouvements : souvent utilisés dans les rituels sacrés et traditionnels qui jonchent le calendrier, ils ne peuvent pas non plus avoir de travail et n’ont pas le droit de se marier. De fait, les quart de Kitsune sont très rares au Japon, surtout parmi la communauté Sang-pur autrement très puriste, et sont donc très mal perçus.

Les Kitsune perçoivent les flux magiques qui composent les rêves, comme des fils sableux de couleurs différentes (selon l’aspect positif ou non du rêve) qui s’échappent de la tête du dormeur. Étant des esprits, les Kitsune peuvent s’insinuer dans ces rêves et interagir sous n’importe quelle forme avec le rêveur, ils peuvent même transformer les rêves en cauchemars horrifiques ou au contraire apaiser leur sommeil. Ils ont également la possibilité d’emprunter des portes que seuls eux peuvent voir pour passer d’un rêveur à un autre, car tous sont liés.

Les demi-Kitsune perçoivent également les flux magiques des rêves et peuvent s’y insinuer. Quelqu’un qui maîtrise bien ce pouvoir pourra manipuler un peu les rêves mais sans pouvoir interagir avec le rêveur, ni rien toucher, c’est seulement son âme qui se déploie dans les rêves. Les demi-Kitsune, à la différence des Kitsune doivent se trouver dans la même pièce que le rêveur et le toucher pour entrer dans son rêve. De plus, si le dormeur se réveille, il doit se dépêcher d’emprunter la porte pour le ramener à son corps, au risque de rester coincé.