D'abord un témoigage un peu décallé: Sting qui avoue sa passion pour la biodyanmie (il pratique la viticulture) - malheureusement c'est en Allemand.

https://youtu.be/RUxWMrg-Fuo

Joseph Beuys

Vos paroles m'ont profondément touché, parce que vous m'avez rappelé le nom de Rudolf Steiner, auquel j'ai dû penser encore et encore depuis mon enfance, parce que je sais que c'est précisément de lui que m'est venu un mandat, à ma manière, pour dissiper peu à peu l'aliénation et la méfiance des gens à l'égard du suprasensible [...] La grande réussite de Steiner a été de n'avoir rien "inventé" du tout, mais (seulement !) d'avoir présenté, à partir d'une perception infiniment plus claire de la réalité, l’aspiration la plus haute de l’être humain, même si ce dernier n’en est pas encore conscient.

Lettre à Manfred Schradi le 21 octobre 1971

Bazon Brock

"Pour moi personnellement, ce qui est décisif chez Rudolf Steiner - et j'en ai fait l'expérience avec Joseph Beuys, entre autres - c'est que nous avons tous poursuivi la voie dürerienne de l'Imitatio Christi et non plus de l'Imitatio Dei en tant que grands héros créateurs. En partant de la question de savoir comment renforcer la capacité des gens à créer des liens sociaux, et comment reconstituer avec une force nouvelle, et à un nouveau niveau, les formes désintégrées de la famille, de l'État, etc., la volonté de créer des liens sociaux après tous ces désastres de la destruction industrielle et sociale du monde doit être examinée sur la base du rôle de l'artiste dans l'histoire de l'Occident. Ce faisant, en ce qui concerne Steiner, la question se pose également pour moi : était-il vraiment un artiste ? Et la réponse doit bien sûr être : oui - car sur le plan de la poétique, il est formellement à la hauteur de son temps et aussi des temps ultérieurs. Ses tableaux, comme des outils mis au rebut, sont tout à fait comparables à ce qui a été créé dans les années 60 et 70 par le maître du graffiti le mieux payé du modernisme, Cy Twombly. - Donc, au niveau où Twombly argumente, Steiner jouait. Comment était-il si confiant dans ses procédures en tant qu'artiste et designer ? Ce poéticien aurait tout pu faire en tant que créateur d'œuvres."

Walter Kugler, Simon Baur (Hg.) «Rudolf Steiner in Kunst und Architektur» DuMont Verlag, Köln 2007, S. 140

Anish Kapoor

"Je connais bien les revendications de Steiner. Ce qui est intéressant ici, bien sûr, c'est la relation entre un monde mental, spirituel, ou un monde de 'vision', et le monde visuel, matériel... Il semble que les choses que nous détenons ne sont tout simplement pas suffisantes, comme si nous devions nommer une grandeur métaphysique."

Markus Brüderlin, Ulrike Groos (eds.) : "Rudolf Steiner und die Kunst der Gegenwart", catalogue, DuMont Verlag, Cologne 2010, pp. 72 / 80 / 98ff.

Giuseppe Penone

"Mon intérêt pour Steiner ne concerne pas un aspect particulier de son œuvre, mais sa capacité à concevoir un système qui ordonne organiquement les divers aspects de la pensée et de l'activité humaine. Sa vision de l'homme vivant en harmonie avec la nature et trouvant en elle des réponses à son existence m'impressionne. L'effort avec lequel il a poursuivi ses idées, son énergie, et les investigations concrètes dans de multiples domaines de l'activité humaine me semblent extraordinaires."

Markus Brüderlin, Ulrike Groos (eds.) : "Rudolf Steiner und die Kunst der Gegenwart", catalogue, DuMont Verlag, Cologne 2010, pp. 72 / 80 / 98ff.

Tony Cragg

Mon intérêt pour Steiner remonte aux années 70. À cette époque, j'étais profondément impliqué dans divers aspects de l'anthroposophie. Ce qu'il donne est une alternative à la pensée scientifique orthodoxe car il prend en compte les besoins émotionnels et psychologiques des gens. ... Il propose également une alternative à l'état actuel des choses, qui se caractérise par le fait que la société ne fait que ce qu'elle veut, sans égard pour ses semblables. Ce qui nous manque, c'est le sens global.

Markus Brüderlin, Ulrike Groos (eds.) : "Rudolf Steiner und die Kunst der Gegenwart", catalogue, DuMont Verlag, Cologne 2010, pp. 72 / 80 / 98ff.