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Avancement des recherches
Paul Bouttes, né à Béziers, partira étudier puis exercer son métier de pharmacien en Bretagne, à Lorient, Audierne et Nantes où il vivra jusqu'à la fin de ses jours. A Lorient en plus de son métier de pharmacien, Paul aura de nombreuses activités sociales: mutualisme et chorale. A Audierne il travaillera à l'usine Saupiquey puis à Nantes il sera de nombreuses années agent puis inspecteur d'assurance, puis enfin directeur des Salines de l'Ouest.
Fils de François Bouttes et de Marguerite Puig, Paul naît à Béziers le 05/12/1864.
Châtain foncé, les yeux noirs, adulte il mesure 1m70.
Il se marie avec Marie Bauton le 02/07/1892 à Béziers. Ils auront trois enfants ; Étienne en 1893, Charles en 1898, André en 1904. Les deux premiers naissent à Béziers, André à Lorient.
Il décédera à Nantes le 28/03/1928.
La photo d'illustration de cette carte le représente aux alentours de la naissance de son fils Étienne, vers 1893. Elle lui est d'ailleurs dédicacée au dos:
Celle ci-contre (ou ci-dessous sur mobile), prise au Parc du Procé à Nantes dans les années 1920, parc situé à une vingtaine de minutes à pied de son domicile du 7 de l'avenue Eugène Harel à Nantes, m'a été fournie par Chantal Le Pin, une autre de ses arrière-petits enfants. La canne qu'il a en main est restée dans la famille, ma mère, Éliane sa petite fille, l'a encore chez elle.
Sur cette photo, en plus de la canne, on remarque deux autres choses:
il était fumeur,
il porte une rosette à la boutonnière. Il est possible que cette rosette soit celle des Palmes académiques qu'il a obtenues en 1906 qui disposent de leur propre médaille et rosette.
Pour en savoir plus sur les Palmes académiques vous pouvez lire ce thread Twitter :
https://twitter.com/TFressin/status/1357628756987371520?s=19
Il est très probablement mélomane. En effet il est président du Choral Lorientais qu'il anime activement et transmet son intérêt pour la musique et le chant à ses fils Étienne, qui étudiera le solfège, et André, qui sera chanteur (probablement amateur au départ) puis pianiste professionnel à Paris et ténor à l'Opéra comique. Paul se servira plusieurs fois du Choral Lorientais pour animer des réunions au profit de l'Union Mutualiste du Morbihan.
Il décède à son domicile à Nantes le 28/03/1928 où il sera inhumé le 30 au cimetière de la Miséricorde.
Paul Bouttes, Parc du Procé à Nantes vers 1920. En inclusion; Éliane Legoux née Bouttes en 2019.
D'abord xxx, Paul est élu président de L'Union Mutualiste du Morbihan en xxxx.
A Compléter
Il est cité dans la rubrique "Intelligence anticléricale" (Intelligence anticléricale 1/2 et 2/2) du journal Le Réveil breton et la Croix du Morbihan du 20/10/1907 !
Président de L'Union Mutualiste du Morbihan, il s'est vu offrir un local pour la mutuelle par le maire de Lorient, le radical socialiste Louis Nail, local que la mairie a obtenu par expropriation alors qu'il "appartenait" à un ecclésiastique. Du coup, en pleine période chaude sur le sujet, on est juste après la loi de 1905 sur la laïcité, en Bretagne en plus, ce journal pro clérical tire à boulet rouge - si je puis dire.
On trouve cet édifice, en cherchant l'Union Mutualiste du Morbihan à Lorient sur Google Maps, il s'agissait alors de la La chapelle de l’Hôtel-Dieu ou Chapelle de la Maison de la miséricorde (merci à Jean-Paul Rivière pour les liens):
On imagine l'ambiance à l'époque en regardant une illustration d'époque:
Char de l'Enterrement de l'Eglise. Facebook, Parisienne de Photographie
Concernant la couleur politique de Paul, on peut hésiter entre libéral de gauche (les députés libéraux sont à l'origine des lois permettant la créations de sociétés mutualistes), républicain socialiste ou radical socialiste. D'après d'autres articles de presse je penche pour les 2 dernières solutions républicain socialiste ou "radsoc". On le voit participer au montage de société qu'on appellerait de nos jours des HLM ainsi qu'au soutien humanitaire d'ouvriers en grève.
En 1905 il fréquente des hommes tels que Pierre-Paul Guieysse qui est "député radical et républicain du Morbihan de 1890 à 1910, actif dans le débat législatif et propose une loi portant modification de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État et [qui] agit pour rendre obligatoire des cotisations de retraite" (Le parti radical créé en 1901, d'extrême gauche devient proche des socialistes en 1905 et se scindera plus tard dans le Mouvement des Radicaux de Gauche d'une part et l'UDF de l'autre).
https://twitter.com/Mtth_Boisdron/status/1389958062094569480?s=19
Le Journal Officiel en date du 30/12/1910 indique qu'il est alors président de la société de secours mutuel des aide-pharmaciens, l'Union pharmaceutique bretonne, dont il est élu président en 1905.
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Déclaration et portrait de Paul Bouttes dans Le Journal, édition du 18/08/1905.
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