Histoire

La rumeur veut que les Black Hands existent depuis 1538, soit le moment où les joueurs de Quidditch ont reçu l’interdiction d’utiliser leur baguette contre leurs adversaires lors des matchs (la loi de 1538 ne précise rien sur l’utilisation d’une baguette sur un adversaire avant ou après un match, je dis ça, je dis rien). Jusqu’ici simples commerçants et parieurs, les Black Hands -à l’époque ils étaient à peine une dizaine- furent ainsi appelés car ils devinrent alors les mains qui, dans l’ombre, jetaient des sorts pour faire pencher un match de Quidditch d’un côté choisi de la balance. Bande de malfrats qui truquaient les matchs, ils se sont séparés et ont diversifié leurs activités très rapidement. Leur croissance a ainsi été exponentielle au cours du XVIIe siècle, poussée par la Révolte des Gobelins de 1612 : en plus de truquer les matchs désignés dans l’ensemble de l’Angleterre, ils versaient désormais dans la fabrication de baguettes de piètre qualité, qu’ils vendaient des fortunes aux Gobelins les plus virulents. Un commerce bien sinistre quand on songe aux victimes des sorts des Gobelins, souvent des sorciers. Les Black Hands ont ainsi perdu leur image populaire de joyeux drilles perturbateurs de matchs du Quidditch (qui avaient valu l’envoi au bagne de Nouvelle-Zélande de deux membres des Black Hands, qui ont développé sur place une autre entreprise de triche au Quidditch), pour devenir des porteurs de morts, le noir de leurs mains renvoyant à partir de ce moment-là à la terre humide et sombre recouvrant les cadavres jetés dans les fosses communes. La séparation entre société sorcière et société moldue à la fin du XVIIe siècle ajoute à l’éventail des activités des Black Hands le trafic d’objets moldus à l’intérieur du monde magique : les inventions du XVIIIe siècle produites notamment par la Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge (ou Royal Society of London, RSL) sont des must-have chez les sorciers anglais du XVIIIe siècle et se vendent à prix élevé. Le noir de leurs mains devient celui de la poussière, qui recouvre souvent les objets dérobés à des Moldus innovants mais désormais inconscients du monde qui existe en parallèle du leur, la poussière qui se dépose sur ces inventions qui finalement ne servent pas à grand chose chez les sorciers. D’ailleurs si vous demandez à un membre des Black Hands, il aura tendance à dire que Edgar Strougler (mort en 1792) n’aurait jamais eu l’idée du Scrutoscope s’il n’avait pas acheté à un revendeur des Black Hands dans les années 1750 un microscope amélioré par Antoni van Leeuwenhoek, le fameux biologiste néerlandais qui avait présenté son observation des « animalcules » à la Société Royale de Londres (la RSL) en 1677. Pour résumer le principe de base, à chaque fois que quelque chose devient interdit, les Black Hands mettent les mains dedans, avec ferveur. À chaque fois, aussi, ils élargissent leurs rangs, recrutent des cousins, des enfants vagabonds, des runistes experts, des talents spécifiques, et tentent de mettre la main sur des gens capables de tisser des objets sacrément rares, par exemple une cape d’invisibilité. Forcément, en 1709, l’élevage de dragons est interdit par la Convention des Sorciers : devinez qui se met à rechercher et revendre sous le manteau des œufs de dragons ? Vous avez compris la base. En 1814, les Black Hands se couvrent d’or lors du match de Quidditch catastrophique entre les Banchory Bangers et les Flèches d’Appleby. La rumeur veut que l’attrapeur des BB qui avait décidé d’essayer d’attraper un dragonneau pour en faire la mascotte de l’équipe était lui-même un Black Hands et que son frère avait assommé magiquement l’attrapeur adverse pour empêcher le match de s’achever. Le pari avait été placé par l’épouse du chef des Black Hands et ils font profil bas pendant près d’un siècle, le temps que ça se calme pour eux. Quelques trafics par-ci, par-là, pour ne pas perdre la main, pour certains de leurs membres qui peinent à revenir à la vie honnête qu’ils n’ont jamais eue, mais point de coup d’éclat. Le XXe siècle les voit réapparaître complètement, à tel point qu’on les appelle pendant la décennie qui suit leur retour les « Black Mushrooms », parce que sortis de terre en une seule nuit. En à peine sept heures, en pleine nuit, les Black Hands reprennent le contrôle des régions et quartiers qu’ils contrôlaient dans le monde souterrain et les bas-fonds britanniques. Les familles rivales sont déstabilisées pendant un temps mais des accords commerciaux sont passés pour pacifier les relations. Bientôt, des alliances familiales sont contractées et les quelques bandes familiales qui s’étaient constituées pendant l’absence des Black Hands du terrain criminel sont englouties dans l’organisation originaire du quartier des Black Friars. Le siège du chef des Black Hands est installé dans un secteur sorcier des Black Friars depuis la fin de la Première Guerre mondiale sorcière, et y reste depuis tout ce temps. Des cellules se trouvent dans toutes les grandes villes de Grande-Bretagne, avec une succursale sur l’île de Malte, en plein milieu de la Méditerranée (très pratique pour les trafics d’animaux rares, cela va sans dire).

Actuellement, les Black Hands ont cessé d’être des parias, grâce aux différentes alliances familiales nouées au cours du XIXe siècle, quand le Ministère de la Magie ne cherchait pas au bon endroit pour les trouver. Ils ont ainsi une réputation de facilitateurs (de quoi ? de tout), efficaces dans le marché noir sans marcher sur les plate-bandes des autres familles du crime organisé avec qui ils sont en accord au sein du Syndicat. Ils continuent aussi de lancer des sorts dans certains matchs de Quidditch, de trafiquer tout ce qui est interdit, mais ils donnent aussi depuis environ cinquante ans dans l’expérimentation d’armes magiques pour les non-sorciers, notamment les cracmols -car il y en a quelques uns dans leurs rangs. Le principe ? Partir d’une arme à feu moldue toute bête, et tenter de l’améliorer pour la rendre efficace contre une baguette, ou la charge d’un scroutt à pétard (chacun a ses risques). Pour cela, ils ont fait appel à quelques runistes compétents qui ne savent pas qu’ils œuvrent pour la même organisation, répartis sur tout le territoire britannique, et qui tentent de trouver une solution pour graver durablement des runes qui enchanteraient les armes moldues de départ. Certains résultats sont prometteurs, d’autres moins. Ces activités les mettent certes en contradiction avec les principes du Seigneur des Ténèbres, mais les Black Hands n’ont que faire de la politique et ils sauront s’enterrer hors de portée s’ils sentent le vent, pour le moment en leur faveur, tourner soudainement.

Recrutement

On entre dans les Black Hands soit parce qu’un membre de sa famille proche ou éloignée en fait partie, soit par le biais de recruteurs habilement dissimulés dans la société magique, sous couvert d’un métier barbant dans un département administratif quelconque. Dans tous les cas, il faut qu’un membre du gang se porte garant pour pouvoir être approché, sondé, et recruté. Certains talents spécifiques et fortement utiles pour l’organisation sont parfois l’objet d’un chantage plus ou moins sévère pour les faire rentrer dans la famille criminelle, mais c’est une pratique assez rare. Le serment de fidélité est chargé de magie, ce qui rend bien plus difficile le fait de quitter la famille, et même bien plus risqué. Pour autant, dans un sens, les membres des Black Hands n’ont pas beaucoup de raison de quitter l’organisation : ils y sont bien traités, peu suspectés, peu surveillés aussi (sauf ceux qu’il a fallu faire chanter au départ, certes), et sont en tout cas grassement rétribués pour leurs services. Pour rappel, l’organisation accueille des sangs-purs (assez rares, sauf chez les spécialistes), des sangs-mêlés, des nés-moldus, des hybrides, et même quelques gobelins et créatures douées de raison dans leurs rangs, sans faire de discrimination. La simple règle est de laisser ses considérations politiques en dehors de toute activité mafieuse.

Structure

<aside> 🌍 Dispositions géographiques : une cellule dans chaque région de Grande-Bretagne, avec un QG global à Londres, dans les Black Friars, une planque dans chaque grande ville de Grande-Bretagne et une succursale plus ou moins indépendante mais plaque tournante du trafic de créatures à Malte.

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Quant à la hiérarchie, les Black Hands s’organisent de façon verticale; les ordres descendent et les comptes-rendus remontent. Ceux qui tiennent les rênes sont pour la plupart des sang-mêlés.

<aside> ✊ FIST » Le chef des Black Hands (le Fist, ou poing en anglais) est une figure particulièrement discrète et les rumeurs vont bon train sur son identité. (Actuellement : Christopher Philpott (scénario libre) )

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<aside> 🖕🏻 MIDDLE FINGERS » Sous ses ordres, le chef a des capitaines (5 ou 6, nombre incertain, qu’on appelle aussi les Middle Fingers -parce qu’ils font sacrément chier tout le monde), qui sont généralement issus des principales familles fondatrices des Black Hands, très probablement consanguins, comme on ricane quand on veut jouer à l’insubordonné. (Lance Farrow, Rhiannon Lloyd, ...)

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<aside> 👍🏼 BLACK THUMBS » Ces capitaines commandent les régions, et ont des lieutenants (appelés Black Thumbs) qui relaient leurs ordres, et se répartissent les activités entre eux. Un lieutenant ne peut pas se charger à la fois du trafic commercial illégal et de l’influence politique, ou du trafic et des matchs de Quidditch truqués. Ce sont certains lieutenants qui sont chargés du recrutement. (Göran Falk, Perséphone Sciortini (succursale de Malte), ...)

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<aside> 🤘🏽 "PINKIES" » Sous les lieutenants, une multitude de soldats et sbires qui œuvrent sans connaître beaucoup de leurs collègues. Ils n’ont pas de grade ou de nom spécifique, vu leur nombre et leur insignifiance. Certains Thumbs les appellent « Pinkie » (auriculaire) mais ce n’est pas une appellation homologuée. Pour faciliter les communications anonymes, ils oeuvrent sous un pseudonyme de leur choix. (Morrigan Farrow, Becca, Liam, Grace, Jamie, Rhys Lloyd, Dwight Brisbane, Dio (succursale de Malte), Jonathan Philpott (scénario libre) ..)

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<aside> 💍 RING FINGERS » On murmure qu’il existe des Ring Fingers, qui ont le même statut hiérarchique que les Middle Fingers, qui sont chargés de s’assurer des bonnes relations avec le reste des familles criminelles, mais leur identification est bien plus difficile, étant donné qu’ils ont aussi tendance à graviter dans les sphères officielles de la bonne société magique. Ils sont aussi chargés d’adoucir les Mangemorts qui pourraient avoir envie d’écraser le crime organisé et d’orienter la politique du Ministère dans le bon sens, sans en avoir l’air. Leur rôle est on-ne-peut-plus complexe, et on-ne-peut-plus secret, et ils font souvent le choix d'opter pour un pseudonyme au sein du gang. (Gina Marsh, Iggy (succursale de Malte), ...)

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<aside> 👉🏿 FOREFINGERS » Les spécialistes sont désignés de façon officieuse comme les Forefingers (=Index), mais ils sont très indépendants les uns des autres et répondent uniquement aux lieutenants qui les ont recruté. On trouve des linguistes, des runistes, mais aussi des spécialistes en sortilèges complexes, etc. (Myrthild Travers, Bob (succursale de Malte), ...)

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Trivia

Les membres du gang font aussi honneur à leur nom en ayant développé un système de communication non verbal, semblable à la langue des signes sorcière anglaise, adaptée à leur contexte particulier. Enseigné à tous les niveaux de la hiérarchie, ils permettent autant aux Black Hands de communiquer des informations simples en silence que de se reconnaître. À utiliser avec parcimonie, pour ne pas avoir la réputation d'être bourré de tics divers.