Les aides à la création sont les moyens donnés à une politique publique qui tend à développer la diversité culturelle et la liberté de création sur tout le territoire régional. Ces aides soutiennent les entreprises de spectacle vivant qui travaillent dans une démarche d’intérêt général ; elles s’inscrivent dans le cadre d’une économie solidaire.

Afin de favoriser la diversité des propositions, elles doivent s'appuyer sur une dynamique renforcée de repérage des structures, des nouvelles esthétiques ou propositions artistiques. L'appui sur des réseaux de lieux intermédiaires et indépendants peut constituer un support complémentaire à ce repérage.

Elles tiennent compte des réalités de fonctionnement des structures et de l’économie du spectacle vivant, et proposent un calendrier de dépôt d'aide adapté aux rythmes des créations.

Dans ce cadre nous proposons :

• L’éligibilité annuelle des équipes artistiques aux aides au projet.

Les bureaux de production peuvent également déposer des demandes d'aide au projet au titre de producteur délégué, sur présentation d’un budget analytique dédié et dans la limite de 3 projets soutenus par an.

• Le nombre de représentations exigées est négocié en fonction des genres artistiques.

Dans tous les cas, il ne pourra dépasser 5 représentations confirmées, dont 2 pourront être en autodiffusion.

• Des montants indexés sur le budget global de la création, avec une attention particulière à la masse salariale des projets. Nous demandons qu’il ne soit pas fait mention d’un plancher d’intervention dans les textes. Le soutien doit être proportionnel au budget global de la création, en prenant en compte la masse salariale de l’équipe artistique - incluant l’ensemble des artistes, techniciens et personnels administratifs concernés par la production du spectacle. Cette masse salariale est encadrée : les rémunérations ne peuvent être inférieures aux minima conventionnels et sont prises en compte dans la limite de 2,5 fois ce minimum conventionnel.
• Une attention particulière portée à la réalisation de dates en série dans un même lieu de diffusion. La série favorisant tant la finalisation de la création lors des premières dates, que l'appréhension de l'oeuvre par le public d'un territoire, que la réduction des coûts de production.
• L’instauration d’un tirage au sort pour 10% du montant de l’enveloppe de l’aide à la création, sur les dossiers répondant aux critères d’admissibilité mais non retenus lors des commissions d’attribution. Sur le tirage au sort : pour répondre à un aléatoire subi face aux contraintes des commissions d’attribution, nous proposons une autre forme d’aléatoire, pas moins juste : le tirage au sort. Ce dispositif permettra de soutenir des projets non repérés jusqu’alors.
• Nous demandons que le terme d’“émergents” prenne en compte la diversité des parcours artistiques et soit clairement défini dans les textes, comme la phase précédant les 3 premiers projets d’une équipe artistique. La consolidation des équipes émergentes, et l'aide à leur structuration doit être réfléchie en lien avec les aides à la création.