Il n’y a pas de montant minimum d’aide à la création. Le soutien est proportionnel à la masse salariale de l’équipe artistique (incluant l’ensemble des artistes, techniciens et personnels administratifs concernés par la production du spectacle).

Cette masse salariale est encadrée (les rémunérations ne peuvent être inférieures aux minimi conventionnels et ne sont prises en compte que dans la limite de 2,5 fois ce minimum conventionnel).

Comme souvent, il a été indiqué dans les échanges avec le Ministère de la Culture une problématique de dispersion des aides publiques d’un montant trop bas. Nous contestons ce diagnostic. Par exemple, sur l’étude des Jaunes Associatifs 2018 (données 2016) du Programme 131 (Création) du Ministère de la Culture, nous observons : 2825 aides sont recensées, pour un montant total de 267 695 442,80 € ; Il y a 493 aides d'un montant inférieur à 5.000 € (17% de l'ensemble), pour 1 528 978 €, soit 0,57 % du montant total.

Il y a 1054 aides d'un montant inférieur à 10.000 € (37% de l'ensemble), pour 6 490 798 €, soit 2,42 % du montant total.

Cette observation souligne que la suppression des aides d’un montant modeste serait une économie relativement marginale pour le Ministère de la Culture mais qu’en l’absence de ces aides, nombre de projets ne pourraient tout simplement pas voir le jour.

L’attribution d’aides trop basses fragiliserait les projets et les équipes. Cette affirmation nous semble infondée. C’est la diminution du montant des aides attribuées par certains acteurs qui menace les projets, non l’existence en soi d’aides de montants plus humbles, essentiels marchepieds pour de nombreuses initiatives.

La concentration des aides ne peut pas se faire au détriment de la diversité esthétique et artistique. Il est indispensable de préserver des effets de levier à partir de « petites » interventions financières, qui pourraient se mesurer en fonction du budget de production et de l’intérêt artistique d’un projet.

Un Dossier Unique par voie électronique est mis en place (à ne pas confondre avec un guichet unique !).

Le nombre de représentations exigées est négocié en fonction des genres artistiques. Dans tous les cas, il ne pourra dépasser 10 représentations confirmées, dont 50% en autodiffusion possible.

Pour 10% du montant de l’enveloppe de l’aide à la création, après l’attribution des aides par un comité d’experts, un tirage au sort a lieu sur les dossiers non retenus mais répondant toutefois aux critères.

Sur le tirage au sort : pour nombre d’esthétiques, l’expertise est extrêmement limitée dans les comités d’experts. Parfois résumée à une seule personne, par ailleurs bien souvent sollicitée par l’équipe artistique (cofinancement, programmation…). Ainsi, il ressort que l’analyse critique du spectacle ne repose que sur peu, voire sur une seule personne, rendant l’attribution d’un soutien par la DRAC très aléatoire. Pour répondre à cet aléatoire subit, nous proposons une autre forme d’aléatoire, pas moins juste : le tirage au sort.