La formation sans… Entreprise EdTech
Le terme “EdTech” est la contraction de “Educational Technology”. IL englobe l’ensemble des organisations dotées d’un savoir-faire technologique innovant dédié à la connaissance, à son apprentissage, et à sa transmission.
La Belgique compte une centaine d’EdTech et la France près de 500. La plupart d’entre elles (54%) ont été créées lors des cinq dernières années avec un pic en 2020 – au moment de la crise du COVID-19. Le marché français des EdTech représente près d’1,3 milliard d'euros de chiffre d’affaires en 2021. Un chiffre porté à 70% par les 20 plus grosses entreprises de la filière en termes de chiffre d’affaires.
Dans cet épisode, nous avons décidé de questionner de cet acteur omniprésent dans le monde de l’éducation et de la formation : qu’apportent les entreprises EdTech ? Comment mesurent-elles leur travail ? Comment les utilisateurs·rices peuvent s’y retrouver face à un marché si important ?
Pour y répondre, nous recevons Robin Guérit, co-fondateur de la start-up belge Flowchase.
Alors, peut-on aujourd’hui former sans les Entreprises EdTech ?
La postproduction de l'épisode est réalisée avec soin par Manon Pedrono.
| Introduction | |
|---|---|
| Bonjour à toutes et à tous ! |
Bienvenue dans ce quinzième épisode du podcast “C’est quand la pause ?”. Le podcast dans lequel on analyse le monde de la formation en omettant délibérément l'un de ses ingrédients essentiels, ou comme c’est le cas aujourd’hui : un de ses acteurs, si pas essentiel, du moins omniprésent.
Comme d’habitude, je suis accompagné de ceux qu’on ne présente plus, mais que je vais tout de même présenter…
La bio Twitter du premier indique qu’il est sérieux, sans se prendre au sérieux. Mais c’est bien pire que ça. Si l’humour était une AK47, il serait armurier tant il a de blagues à revendre. Mais jamais d’armes blanches, car c’est avec ses opinions qu’il est le plus tranchant : Jérôme BONJOUR ! – Jérôme
Le second a toujours les bons mots, sans faute et avec justesse grammaticale quasi chirurgicale. Il campe sur ses skills et c’est le seul qui m’aille, je le dis sans faille (il y avait un placement de produit caché dans cette intro) : Lionel BONJOUR ! – Lionel
Comme vous le remarquerez, le site web du podcast, http://CQLP.XYZ, comporte maintenant une section témoignages plus fournie. Merci à Nicolas, Jonathan et Martine d’avoir partagé leurs avis. Mais que cela ne vous empêche pas, chère auditrice et auditeur, de nous dire aussi quelques mots doux ou de proposer des pistes d’amélioration en utilisant le formulaire qui se trouve sur le site ou en nous laissant votre avis sur Apple Podcast, ou encore en nous donnant une note sur Spotify. | | Actualités personnelles | | | | Comme à l’accoutumée, on commence par une actualité, une observation, une analyse ou encore une anecdote personnelle sur le monde la formation ou le monde en général. Lionel, qu’est-ce que tu nous partages aujourd’hui ? – Lionel – Nicolas – Jérôme [On n’oublie pas de réagir 💬] | | Présentation de l’épisode | | | | [Lien à trouver]
Comme vous l’avez vu au titre de cet épisode, on va parler aujourd’hui d’EdTech, ou plutôt d’entreprises EdTech, ces entreprises qui oeuvrent dans le secteur de l’enseignement et de la formation.
Pour cela, nous avions envie d’ajouter à nos avis personnels les opinions et réflexions d’un acteur de ce secteur. C’est pourquoi nous avons le plaisir d’accueillir un invité, Robin Guérit, ancien finaliste The Voice Belgique, mais surtout cofondateur de la start-up Flowchase. Robin BONJOUR – Robin
Tu dois être aguerri à l’exercice, donc je n’ai aucun scrupule à te proposer de nous faire l’elevator pitch de Flowchase, c’est-à-dire la présentation de ta start-up en 30 secondes – le temps d’un trajet en ascenseur pour celles et ceux qui n’avaient pas la référence. Robin, c’est à toi. – Robin
Avant de se lancer, histoire que les positions de chacun des acteurs du débat soient explicites, je rappelle à nos auditrices et auditeurs que nous sommes tous acteurs de ce marché des Edtech qu’on définira dans un instant. Je me positionne peut-être comme le plus extérieur, car agnostique sur les solutions numériques, mais j’accompagne mes client·e·s dans le choix de certaines solutions Edtech. Lionel est lui actif au sein d’une start-up Edtech, MySkillCamp. Lionel, tu nous fais aussi l’elevator pitch de MySkillCamp ? – Lionel (+ rappel de notre indépendance) Jérôme, en tant que Head of Learning chez Cefora, est plutôt un consommateur averti de solutions Edtech. Jérôme, c’est bien ça ? – Jérôme | | Contenu | | | Définition du terme “EdTech” | Je voulais commencer l’épisode sur une dimension qui me tient à cœur, vous le savez… La définition du terme d’entreprise Edtech.
Cela peut paraître trivial, et j’anticipe une des réponses simplistes : les entreprises dites “EdTech” sont celles qui travaillent dans le secteur des technologies de l’éducation. Certes, mais juste le mot “Educational” dans “Educational Technology” renvoie, normalement, à l’éducation scolaire, dans l’enseignement obligatoire, voire l’enseignement supérieur.
Pourtant, un rapport récent dans le contexte français, rapport sur lequel je reviendrai un peu plus tard, indique que 17 des 20 principales entreprises de la filière EdTech française se positionnent sur le segment de la formation professionnelle.
Alors, quelle est votre définition à vous, en tour de table, du terme “d’entreprise Edtech” ? On commence par toi Jérôme – Jérôme – Lionel – Robin [Discussion / Débat sur les frontières du terme]
Questions de relance : – Dans le rapport Top 100 Tools for Learning, on peut voir qu’en 2022, les 5 outils numériques les plus utilisés dans le monde de l’enseignement et de la formation sont : YouTube, Powerpoint, Google Search, Microsoft Teams et Zoom. Alors, ce sont des EdTech ou pas ? – Les Edtech se définissent-elles par l’usage pensé par leurs concepteurs·rices ou par leurs utilisateurs·rices ? – Les entreprises de conseil sont-elles des entreprises EdTech ?
En tout cas, cela fait beaucoup d’entreprises dans le secteur, 500 en France et une centaine en Belgique. | | Contexte | Pour mieux cerner le contexte, j’en reviens au rapport “La filière Edtech française : enjeux et perspectives”, un travail mené par le cabinet de conseil Ernst & Young en collaboration avec Edtech France, pour décrire la situation actuelle, du moins en France. Un travail similaire est en cours chez Edtech Station, l’association belge.
Le poids de la filière Edtech en France est estimé à 1,3 milliard d'euros de chiffre d’affaires en 2021. Ce chiffre est porté à 70% par le top 20 des Edtech françaises, c’est-à-dire les 20 plus grosses entreprises de la filière en termes de chiffre d’affaires.
54% des Edtech ont été créées les 5 dernières années avec un pic en 2020 (coucou le COVID).
Environ 1/4 des Edtech sont spécialisées exclusivement sur le segment scolaire ou de l’enseignement supérieur. Parmi les 400 Edtech interrogées, près de 53% des Edtech s’adressent (non exclusivement) au segment de la formation professionnelle et plus de 40% à celui de l’enseignement supérieur (non exclusivement). On remarque des frontières de plus en plus poreuses entre ces trois segments de marché : scolaire, enseignement supérieur et formation professionnelle.
Y a-t-il des chiffres sur lesquels vous souhaitez réagir ? – Robin [Discussion / Débat]
Lionel comme Robin, à travers MySkillCamp et Flowchase, vous vous positionnez sur des secteurs assez marqués j’ai l’impression ? L’un en formation professionnelle, l’autre en enseignement supérieur. Alors que vos produits peuvent être utilisés dans différents contextes, pourquoi axer sur un secteur particulier ? – Lionel – Robin [Discussion / Débat]
Jérôme, de ton côté, tu utilises chez CEFORA des outils Edtech qui sont principalement destinés à la formation professionnelle ? Ou aussi des produits pensés pour le monde scolaire ? – Jérôme [Discussion / Débat] | | Jeu n°1 | Retrouver la proposition de valeur / l’activité derrière des noms de boîte Edtech
Bon, derrière cela, on peut remarquer que le nom a son importance. Robin, pourquoi et comment avez-vous choisi le nom “Flowchase” ? – Robin Lionel, as-tu la genèse du nom MySkillCamp ? – Lionel [Discussion / Débat] | | Les plus-values des “EdTech” | Allez, après cette discussion autour du contexte, attaquons les sujets qui fâchent et pour commencer, la plus-value que les Edtech apportent, soi-disant diront certains, au monde de l’enseignement et de la formation.
– Quelle est votre proposition de valeur, ou LA plus-value que vous apportez à vos utilisateurs·rices, Lionel & Robin ? Et surtout, comment est-ce que vous la mesurez ? – Lionel – Robin [Discussion / Débat · Jérôme, si tu participes déjà dans le débat en répondant à la question ci-dessous, pas de souci]
Questions de relance : – Point de vue client·e maintenant, Jérôme, comment est-ce que les boîtes Edtech que tu croises, ou avec lesquelles tu collabores, présentent ces plus-values ? Et comment est-ce qu’elles les mesurent ? – De votre point de vue, est-ce que les Edtech proposent plutôt des plus-values en termes d’utilité (l’amélioration des apprentissages) ou plutôt d’utilisabilité (faire des choses plus simplement) ? | | Les coulisses des “EdTech” | On a discuté des plus-values offertes par les entreprises EdTech. Je voulais passer aux coulisses des Edtech, et surtout ce qui guide les choix de développement de certaines fonctionnalités. On en parle peu, et pourtant, cela impacte l’ensemble des utilisateurs : n’ajoutez pas une fonctionnalité tant attendue ou repensez votre interface et vous risquez de vous attirer les foudres de vos utilisateurs.
Bref, comment est-ce que vous choisissez, pour Robin et Lionel, ou subissez, pour Jérôme, les choix de développement de vos produits Edtech ? – Robin – Jérôme – Lionel [Discussion / Débat sur les frontières du terme]
Questions de relance : – Est-ce que les utilisateurs·rices sont intégré·e·s dans les développements ? – Comment déterminez-vous les points sur lesquels se focaliser et investir à plus long terme ? | | Jeu n°2 | Retrouver le nom d’une boîte à travers leur proposition de valeur / slogan
Si vous aviez une entreprise Edtech à ressortir du lot, laquelle et pourquoi ? – Jérôme – Lionel – Robin – Nicolas | | Le point de vue des utilisateurs·rices | Cette question me permettait d’introduire le dernier sujet… Comme je le disais en début d’épisode, la France compte a minima 500 entreprises Edtech, la Belgique près d’une centaine, et on ne compte évidemment pas toutes les Edtech internationales qui agissent en Belgique.
Face à cette offre qu’on peut qualifier de pléthorique, comment les utilisateurs·rices qu’il s’agisse d’institutions ou d’acteurs·rices de terrain peuvent s’y retrouver dans cet océan. Concrètement, comment peuvent-ils procéder pour choisir le ou les outils qui leur conviennent le mieux (plutôt que de succomber aux sirènes du marketing des entreprises Edtech) ?
– Comment les utilisateurs·rices peuvent-ils s’y retrouver et choisir le ou les outils qui leur conviennent le mieux ? – Jérôme [Discussion / Débat]
Questions de relance : – Si j’ai bien ciblé mon besoin, que me conseillez-vous de faire après pour trouver mon bonheur ? Salon ? Étude de marché ? Appels d’offres ? | | Conclusion | Après avoir beaucoup discuté des entreprises Edtech, analysé leurs plus-values et leur fonction, je vais vous proposer, comme pour chaque épisode, de vous positionner par rapport à la fameuse question de conclusion : peut-on aujourd’hui former… en se passant des entreprises Edtech ? – Robin – Lionel – Jérôme – Nicolas | | Recommandations | Comme toutes les deux semaines, on termine cet épisode avec nos recommandations. Et cette fois-ci, honneur à l’invité. Robin, que conseilles-tu à nos auditrices et auditeurs d’écouter, de regarder, de suivre ou de lire ? | | Robin | | | Jérôme | Article “https://elearningindustry.com/creating-better-video-for-learning-part-1” de eLearning Industry | | Lionel | L’outil de centralisation d’annotations https://readwise.io/ | | Nicolas | L’ouvrage “https://amzn.to/3Vh3KNt” de Nicolas Nova | | Mot de la fin | | | | Merci pour vos recommandations.
Merci aussi à vous qui nous écoutez d’être restés jusqu’au bout de cet épisode.
On se retrouve dans deux semaines pour parler d’une nouvelle composante absolument essentielle de la formation, et avec un nouvel invité. Jérôme, on discutera de quoi ?
N’oubliez pas de partager tout votre amour pour ce podcast en le diffusant aux personnes qui peuvent être intéressées et en nous laissant vos avis sur notre site web CQLP.XYZ afin que nous puissions continuer à l’améliorer.
À dans deux semaines ! Portez-vous bien ! Au revoir Lio, Au revoir Jérôme |